mardi 26 mars 2013 à 18h
projection débat sur la privatisation de la POSTE
https://nice.demosphere.net/rv/652
L'association "Comité pour une Nouvelle Résistance-CNR" propose le mardi 26 mars 2013 une projection/débat sur la privatisation de la POSTE.
Bonjour à tous.
L'année 2013 doit être l'année des Résistances contre toutes les dominations possibles.
Nous fêterons cette année le 70° anniversaire de la création du Conseil National de la Résistance par Jean Moulin le 27 mai 1943 à la rue du Four à Paris. Dans les jours sombres de notre histoire, des hommes courageux, les yeux remplis d'étoiles, ont décidé au péril de leur vie, de bâtir une société plus juste et plus égalitaire. Le programme du CNR adopté le 15 avril 1944 proposait cette utopie: "Les Jours Heureux". Tout cela deviendra réalité avec les fameuses ordonnances de 1944, 1945 et 1946 qui bâtirent le modèle social français auquel nous sommes tous très attachés. Cet attachement viscéral dépasse et de loin les clivages politiques. Il n'y a guère que les fameux 1¨% profitant de la dérégulation généralisée pour s'y opposer. Ils s'emploient à nous décrire ce modèle social comme obsolète. Ces gens là ont tous les pouvoirs. Ils sont capables de dicter leurs volontés aux hommes politiques de droite comme aux hommes politiques de gauche. Ils imposent les différentes régressions aux différents gouvernements, qu'ils soient de droite ou de gauche. Ils veulent réduire la France et l'Europe tout entière en un vaste champ de ruines où ils peuvent jouir sans entraves des bienfaits de la mondialisation libérale. C'est la fameuse parabole du "Renard Libre dans le Poulailler Libre". Le philosophe des lumières, l'humaniste Jean-Jacques Rousseau, disait déjà dans le "Contrat social": "C'est la liberté qui oppresse et c'est la loi qui libère".
L'ère ultralibérale sarkozyste est derrière nous et c'est heureux. La brutalité n'est plus la règle pour gérer le quotidien. La méthode dure pour détruire le modèle social français n'est plus employée. Pour autant peut-on assurer que les intentions sont différentes? Peut-on affirmer que le gouvernement actuel a comme unique objectif de combattre la finance et les grands monopoles? Après six mois d'exercice du pouvoir, les promesses faites pour défendre l'intégrité de notre pays se sont révélées être des pétards mouillés. A l'inverse le moindre claquement de doigts de cette oligarchie dénuée d'empathie, s'est vu pris en compte et exécuté sur l'heure. La finance n'est plus l'ennemie, elle donne les ordres. Le MEDEF impose les régressions à venir. Toute latitude est désormais proscrite, le gouvernement est aux ordres des ultralibéraux qui gouvernent l'Union Européenne. La ratification du TSCG a enlevé tout epsilon de velléité d'indépendance.
Grâce à la dictature de la dette, il va falloir tout sacrifier sur l'autel de la finance prédatrice. La sécurité sociale, les retraites, le droit du travail, les entreprises publiques, l'hôpital public, la santé, l'école publique, etc..., tout doit passer sous contrôle des grands monopoles privés. Ces gens là se réjouissent déjà de ce nouvel eldorado. "Ami entends-tu le cri sourd du pays qu'on enchaîne". "Ami entends-tu le vol noir des rapaces sur tout ce qu'on aime".
Il est temps d'ouvrir les yeux. Il est temps de lever la tête. Il est temps de combattre la barbarie. Il est temps de redevenir humaniste. Il est temps de RESISTER!
Le mardi 26 mars 2013, l'association "Comité pour une Nouvelle Résistance-CNR" vous invite à participer à la soirée/débat consacrée à la privatisation de la POSTE. La manifestation se déroule à la Maison des Associations 12 place Garibaldi à NICE, de 18h à 21h.
La soirée se décompose en deux parties.
1° Partie. Projection du film de Gilles Balbastre sur la privatisation de LA POSTE.
2° Partie. Un débat animé par des syndicalistes issus de plusieurs syndicats.
Complément nécessaire pour la deuxième partie.
Premièrement.
L'association "Comité pour une Nouvelle Résistance-CNR" a programmé durant l'année 2012-2013 plusieurs séquences sur les services publics.
- Le 30 novembre 2012. La sécurité sociale, l'historien Michel Etiévent spécialiste de l'histoire sociale française a fait une conférence sur l'inventeur de la Sécurité Sociale, Ambroise Croizat. Avec émotion, nous avons partagé durant quelques heures l'idéal de cet homme d'exception qui a oeuvré pour donner à tous, les lois sociales qui ont marqué et qui marquent encore nos vies.
- Le 8 janvier 2013. Première séance de projection/débat sur les services publics. Nous commençons par EDF. Il faudra une autre séance pour approfondir ce sujet important de manière à retrouver les outils pour arracher ce bien public des griffes de la spéculation financière.
- Le 26 mars 2013. Deuxième séance de projection/débat sur les services publics. La privatisation des PTT, le joyau France-Télécom livré au privé, le groupe LA POSTE devient une entreprise privée.
- D'autres séances. Les services publics seront abordés dans leurs pluralités, la santé, l'école, etc... Sans oublier la souffrance au travail.
- Une conférence avec Jacques Cotta sur les services publics en général.
Deuxièmement. Voici quelques réflexions générales.
Dans la France dévastée et ruinée d'après guerre, le programme du Conseil National de la Résistance a permis de mettre en place un programme ambitieux d'intérêt général. Voici deux phrases de ce texte important sur ce sujet:
" Une organisation rationnelle de l'économie assurant la subordination des intérêts particuliers à l'intérêt général et affranchie de la dictature professionnelle",
"Le retour à la nation des grands moyens de production monopolisée, fruits du travail commun, des sources d'énergie, des richesses du sous-sol, des compagnies d'assurances et des grandes banques".
Mais depuis les années quatre vingt, l'ultralibéralisme est devenu la doxa dominante. On pouvait prévoir ces dérives depuis le début. Très tôt le démantèlement du secteur public est devenu un objectif prioritaire.
De forfaitures en forfaitures les europiomanes ont livré les biens publics aux financiers. Maintenant l'intérêt supérieur des ultra riches est une obligation qu'il faut respecter. La dictature des marchés se met en place sous la férule de l'Union Européenne leur créature!
Le groupe EDF peu à peu va devenir une entreprise au service des capitaux privés. Peut-être passera-t-elle bientôt comme France Télécoms avant elle, et comme la Poste plus récemment, sous le statut juridique d'une société anonyme où tout est fait pour augmenter le profit des actionnaires. L'usager se transforme peu à peu en client qu'il convient de dépouiller chaque jour un peu plus.
C'est vrai que les bienfaits de l'économie de marché ne m'apparaissent pas clairement. Je suis trop attaché aux valeurs archaïques d'un autre temps. Pour moi, seuls les services publics sont garants de l'intérêt général.
Mais il faut rappeler qu'ils constituent l'un des moyens essentiels d'exercice des droits fondamentaux :
- Transport
- Poste
- Santé
- Education
- Accès à l'énergie…
Les services publics doivent être organisés par l'état qui est le garant de l'intérêt général et de l'égalité de traitement sur l'ensemble du territoire national. C'est par ailleurs un moyen essentiel que se donne la puissance publique:
- Pour réguler le marché
- Pour conduire des politiques pour la protection de l'environnement
- Pour concourir à un développement économique et social harmonieux sur tout le territoire (aménagement du territoire)
- Pour garantir l'égalité de traitement sur tout le territoire national. C'est l'exemple de la péréquation tarifaire.
La loi du marché et la concurrence fût-elle « libre et non faussée », ne peut garantir l'égalité de traitement sur le territoire national, c'est même l'inverse qu'elle propose. Le monopole public est une nécessité pour assurer ce principe d'égalité.
Le Conseil National de la Résistance a fait inscrire dans le préambule de la constitution de 1946, la phrase suivante, reprise dans le préambule de la constitution actuelle : « Tout bien dont l'exploitation a le caractère d'un monopole de fait, doit devenir la propriété de la collectivité. ».
En fait la privatisation des services publics relève plus d'une décision dogmatique (économie de marché) que rationnelle. Les différentes privatisations vont coûter très cher en termes financiers, politiques, écologiques et sociaux à la collectivité. Il nous appartient de nous mobiliser contre ce pillage en règle de notre patrimoine commun.
Troisièmement. Les réflexions d'Alain Fuentes sur la POSTE. (En pièce jointe).
Le service public, défini par l'esprit républicain, repose sur trois piliers :
- l'accès aux services pour tous les citoyens sans distinctions sociales ou géographiques,
- la péréquation tarifaire (consistant à équilibrer le financement d'un secteur déficitaire par un secteur rentable) qui garantit le principe d'égalité.
- le monopole qui rend possible tout cela.
Par la loi du 2 juillet 1990, la Poste sort de ce cadre. L'ouverture au capital est donc la dernière phase de la privatisation. Dans la première étape de cette loi, les PTT ont été scindés en deux entreprises: la Poste et France Télécom. Elles sont donc devenues deux établissements publics industriels et commerciaux (EPIC).
Les néolibéraux dont le dogme est l'idéologie de la concurrence, ont participé d'une manière très active à ce bouleversement. Ils se trouvent dans les partis dominants du spectre politique français.
Avant le vote de cette loi, les syndicats [FO et CGT en tête] ont engagé la lutte. Mais devant le travail de sape des médias et des cadres, dont le mot d'ordre était «la modernité», ce combat a été perdu. Ils ont été mal compris Les usagers devenus des clients ont mal compris cette bataille. Certains agents auxquels les dirigeants ont fait miroiter une carrière sans précédent, ont permis cette régression.
Les tenants de l'égalité républicaine (syndicalistes, politiques de gauche, membres d'associations) qui ont vu, dans cette loi et la réforme qui s'en est suivie, UNE BRECHE OUVERTE DANS NOTRE MODELE SOCIAL, ont été frappés d'ostracisme, ringardisés.
La Poste aujourd'hui s'appelle « Le Groupe La Poste ». Elle est divisée en quatre entreprises bien distinctes les unes des autres interdisant toute complémentarité :
- le courrier (distribution - acheminement),
- les colis (dont une grande partie a été filialisée puisque hors monopole),
- le réseau grand public (guichets),
- la Banque postale (CCP et autres produits financiers).
Ce démantèlement appelé pompeusement «réforme ambitieuse» a des conséquences désastreuses pour les agents et les usagers. Il constitue la négation même du service public.
-Le déroulement des carrières devient incertain, puisqu'il n'y a plus de recrutement de fonctionnaires depuis 1995.
-Plus de promotion interne non plus, les cadres et les cadres supérieurs sont recrutés dans le privé.
-Les agents en CDD et les intérimaires représentent plus du tiers des employés.
-Les suppressions de quartiers de distribution se traduisent par le passage tardif des facteurs dans le meilleur des cas, mais très souvent aussi (faute de volant de remplacement) par l'absence de distribution.
-Dans les centres de tri, le courrier de première catégorie est délaissé au profit de la publicité, de là découlent des délais d'acheminement trop importants.
-Les colis filialisés sont sous-traités par de petites entreprises non professionnelles, ce qui entraîne un grave dysfonctionnement de la confidentialité et de la sécurité.
-En conséquence le nombre de réclamations est en progression constante (ce fait est minimisé voir même nié par les responsables).
-Les files d'attente aux guichets sont légion.
L'ouverture au capital de la Poste ne suscite aucune réaction, la situation s'aggrave de plus en plus. La variable d'ajustement qui permet d'affronter la concurrence étant la main d'œuvre, à brève échéance, il y aura une suppression massive d'emplois. Partout où le profit maximal n'interviendra pas, la présence postale disparaîtra. La dictature de l'actionnaire déshumanise le service public postal, le plus vieux de France.
Bien sûr, il faut un débat avec l'ensemble des citoyens sur ces questions. Mais il doit porter sur tous les services publics Les dissocier les uns des autres est une aberration pour les citoyens et une aubaine pour les financiers en quête de profits.
C'est ainsi que les choix économiques désastreux imposés par le néolibéralisme, basés sur la marchandisation des biens communs de l'humanité, entraînent des inégalités croissantes parmi la population. Le désengagement des politiques et le maintien d'un système d'imposition injuste livrent les services publics aux requins de la finance et bloquent ainsi l'accès aux droits fondamentaux pour un grand nombre de citoyens.
Les services publics sont les seuls outils qui permettent de réduire les inégalités. Il ne peut y avoir de services publics sans monopole d'état. Le rôle d'une entreprise est de faire des bénéfices. Le devoir d'une nation est de garantir l'égalité auprès des citoyens.
Les services publics découlent de l'héritage humaniste du siècle des lumières relayé par nos grands hommes tels que VICTOR HUGO, JEAN JAURES, et tant d'autres.
Donc abandonner les services publics, c'est renier l'humanisme et la solidarité Républicaine, c'est laisser aux générations futures une vie où tout est «marchandise» où tout est « marchandage », une vie où les inégalités créeront encore plus de pauvreté. Beaucoup de citoyens mourront faute d'argent pour se soigner, pour s'instruire, pour vivre une vie d'épanouissement, c'est laisser la place à la charité communautariste des religions.
ALAIN FUENTES
Bien cordialement.
Lucien PONS Président de l'association "Comité pour une Nouvelle Résistance-CNR".
Complément artistique
Nous avons besoin de grace et d'art.
Voilà deux membres du Cirque du Soleil qui se sont connus à Montréal et qui ont fait ce numéro. Maintenant ils font le tour du monde tous les deux avec cette présentation ! Et quelle musique pour accompagner ce numéro de danse-acrobatie-contorsion, dune sensualité extraordinaire et d'un sens artistique incroyable!
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Régalez vous
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Source : message reçu le 20 mars 15h