thème : Immigration
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vendredi 13 avril 2018 à 21h

. NICE // vendredi 13 : soirée POÉSIE CHANSON au profit de H&C

SOIRéE POéSIECHANSON

L'Association

"La Maison du Conte "

présente,

le VENDREDI 13 AVRIL - 21h

ESPACE MAGNAN- Salle Rampe rouge

31 , rue Louis de Coppet - NICE -

son spectacle poésie-chanson

« LE CHANT DE VIVRE »

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Chanter, c'est vivre les vibrations intérieures de l'amour,

du temps, de l'amitié... et les partager ;

qu'ils soient cris de désespoir ou de bonheur,

chant et poésie se mêlent en un souffle de vie.


Avec :

Christine Bernard, Marielle Aubry, Claude Aubry,

Georges Cuffi, Raymond Rugliano :

chant et musique

Roger Lecomte, Françoise Botineau :

interprétation textes

entrée : 10 €- au profit de l'Association "Habitat et Citoyenneté":

aide administrative aux réfugiés, logement, cours de français, épicerie solidaire...

Billetterie à l'accueil et sur espacemagnan.com

infos : 0687756505

Parking Magnan 4, rue Corderie - petite transversale à la rue de France, non loin de l'Espace Magnan

Être « les yeux d'une Europe qui ne veut pas voir »,

les témoins d'un drame que l'on aimerait oublier,

ici, aux portes de l'Europe, en Méditerranée.

Regardez-les

Regardez-les, ces hommes et ces femmes qui marchent dans la nuit.
Ils avancent en colonne, sur une route qui leur esquinte la vie.
Ils ont le dos voûté par la peur d'être pris
Et dans leur tête,
Toujours,
Le brouhaha des pays incendiés.
Ils n'ont pas mis encore assez de distance entre eux et la terreur.
Ils entendent encore les coups frappés à leur porte,
Se souviennent des sursauts dans la nuit.
Regardez-les.
Colonne fragile d'hommes et de femmes
Qui avance aux aguets,
Ils savent que tout est danger.
Les minutes passent mais les routes sont longues.
Les heures sont des jours et les jours des semaines.
Les rapaces les épient, nombreux,
Et leur tombent dessus,
Aux carrefours.
Ils les dépouillent de leurs nippes,
Leur soutirent leurs derniers billets.
Ils leur disent : « Encore »,
Et ils donnent encore.
Ils leur disent : « Plus ! »,
Et ils lèvent les yeux ne sachant plus que donner.
Misère et guenilles,
Enfants accrochés au bras qui refusent de parler,
Vieux parents ralentissant l'allure,
Qui laissent traîner derrière eux les mots d'une langue

qu'ils seront contraints d'oublier.
Ils avancent,
Malgré tout,
Persévèrent
Parce qu'ils sont têtus.
Et un jour enfin,
Dans une gare,
Sur une grève,
Au bord d'une de nos routes,
Ils apparaissent.

Honte à ceux qui ne voient que guenilles.
Regardez bien.
Ils portent la lumière
De ceux qui luttent pour leur vie.
Et les dieux (s'il en existe encore)
Les habitent.
Alors dans la nuit,
D'un coup, il apparaît que nous avons de la chance

si c'est vers nous qu'ils avancent.
La colonne s'approche,
Et ce qu'elle désigne en silence,
C'est l'endroit où la vie vaut d'être vécue.
Il y a des mots que nous apprendrons de leur bouche,
Des joies que nous trouverons dans leurs yeux.
Regardez-les,
Ils ne nous prennent rien.
Lorsqu'ils ouvrent les mains,
Ce n'est pas pour supplier,
C'est pour nous offrir
Le rêve d'Europe
Que nous avons oublié.

Laurent Gaudé

http://www.educationsansfrontieres.org/

Pour nous écrire : Resf06@gmail.com

https://www.facebook.com/groups/2390921594704…

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Lien : https://nice.demosphere.net/rv/1425
Source : message reçu le 10 avril 10h