thème : Ecologie
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mardi 10 avril 2018 à 18h

Soutien à la Zad de Notre-Dame-Des-Landes

Mardi 10 avril à partir de 18h rdv place Garibaldi à Nice pour une réunion d'urgence suite à l'annonce des expulsions sur la ZAD Repas partagé

Pour suivre le fil de l'actualité :

Pour suivre les infos : https://zad.nadir.org/spip.php?article5299#in…

https://www.facebook.com/nddl06

Quelques infos :

  • 19h10 - C'est au tour de l'Acipa de réagir dans un communiqué. L'association des riverains anti-aéroport se dit « scandalisée par les événements en cours sur la ZAD » :

L'ACIPA a toujours défendu que la RD281 devait rester libre après l'abandon du projet d'aéroport pour la circulation de la population et l'accès aux parcelles agricoles. Mais cette route ne sert-elle pas aujourd'hui de prétexte à une intervention plus générale ?

L'ACIPA avait appelé à protéger les lieux de vie, qui doivent pouvoir concrétiser leurs projets agricoles, culturels, sociaux et ruraux. Le mouvement est en train de travailler sur ces projets et était en réflexion pour apporter des solutions plus individuelles sous forme de convention d'occupation précaire dans ces projets collectifs. Des réunions de concertation ont d'ailleurs déjà eu lieu avec la préfecture de Loire-Atlantique. La ferme en devenir des 100 noms portait un vrai projet agricole, un projet solide et pérenne. Son expulsion et sa destruction constituent une ligne rouge que le gouvernement a franchie. (...) Si cette intervention - qui s'apparente à un « César-2 » - n'est pas stoppée immédiatement, l'ACIPA appelle ses adhérents et sympathisants à venir en nombre sur la zone de Notre-Dame-des-Landes dès demain matin pour montrer leur désaccord avec cette opération et à montrer leur solidarité partout où ils se trouvent. En parallèle, un dialogue de sortie de crise parait plus que jamais indispensable dès les prochaines heures ».

  • 19h - Un communiqué des habitants de la Zad résume la journée qu'ils ont vécue :

« L'après-midi se finit dans un bocage asphyxié par les gaz lacrymogènes (...). Au moins 9 lieux de vie collectifs ont péri, avec leurs divers habitats particuliers brisés, leurs ateliers en miettes, leurs jardins piétinés : planchettes, planchouette, lama fâché,noue non plu, youpiyoupi, jessie james, phare ouest, chèvrerie, 100 noms... (...)

A chaque maison expulsée, brisée par les mâchoires des tractopelles, c'est un pan de la vie ici que l'État cherchait à éradiquer, et un pan ferme de colère qui se soulevait en nous. (...)

La destruction du hangar, des serres et de la bergerie des 100 noms, l'évacuation de ses ânes et de ses moutons a achevé de dévoiler l'hypocrisie absolue de la préfecture, y compris sur sa prétention affichée à conserver les projets agricoles. La préfète en profite pour appuyer sur un chantage abject à propos des autres lieux abritant des projets agricoles : abandonnez la vision collective maintenant ou vous connaîtrez le même sort et les mêmes destructions. (...)

Demain, l'État annonce la poursuite des expulsions et de sa volonté d'éradication de l'expérience de la Zad. Il faudra les empêcher, s'enraciner, rester. Nous appelons tous ceux qui peuvent à se rendre sur place dès l'aube pour leur faire obstacle. »

  • 18h45 - Le Cédpa, association d'élus s'opposant à l'aéroport y va également de sa déclaration :

Si les élus que nous sommes comprennent une opération de police visant à assurer la circulation sur la route départementale, ils demandent à l'État de ne pas obérer définitivement les chances d'une sortie pacifique de ce conflit.
La destruction inutile d'un lieu comme celui de
s "cent noms" ce lundi après-midi, où existait un vrai projet agricole, risque d'être lourde de conséquences. Nous en appelons à la responsabilité de tous, car nous pensons qu'il est encore possible de trouver un chemin de raison. Cela implique des concessions de part et d'autre. Nous demandons à l'État de ne pas aller au-delà de la libération de la route et de respecter les engagements pris par madame la préfète lors de précédentes rencontres d'étudier les différents projets en cours. Nous demandons par ailleurs aux nouveaux habitants d'accepter les règles minimales nécessaires à leur régularisation. »

  • 17h35 - Le collectif d'agriculteurs Copain 44, qui soutient de nombreux projets agricoles sur la Zad, publie à l'instant un communiqué : « Nous avons obtenu des espaces de discussion avec l'État et les collectivités qui nous laissaient optimistes quant à un retour à la légalité sur ce territoire. Hélas, aux dernières nouvelles de l'opération en cours, des projets agricoles sont aujourd'hui la cible de destruction. Cela nous laisse entrevoir un risque de fort durcissement des positions alors que la situation aurait pu se régler de manière plus apaisée. »
    Ils rappellent le contenu du projet agricole des Cent Noms, lieu de vie en cours de destruction : « Le site des Cent Noms, habité depuis plus de 5 ans, développe un projet agricole porté par un jeune agriculteur ingénieur agronome. Il est déjà déclaré porteur de projet à la chambre d'agriculture. Ce projet est réparti en deux volets autour de l'élevage ovin : un premier en brebis laitière avec transformation fromagère. Un bâtiment de 430 m² a déjà été construit (et aujourd'hui détruit). Un 2e projet associatif de production de brebis viande destiné à la formation pour la conduite de troupeaux, l'écopaturage, le sylvopastoralisme et la valorisation des pâturages humides. Le projet s'appuie sur des terres occupées depuis 5 ans et ont la potentialité de se développer avec des fermes mitoyennes à reprendre pour atteindre 45 hectares. L'ensemble de ce projet est pensé dans l'objectif de la mutualisation des moyens de production. Ce lieu était aussi un lieu de vie regroupant plusieurs habitants déclarés par trois fois auprès de la préfecture comme résidents à cet endroit. »

Lien : https://nice.demosphere.net/rv/1423